Les moissonneuses-batteuses à Agritechnica.

L’arrivée de la première moissonneuse-batteuse de classe 11 restera dans l’histoire comme l’un des temps forts d’Agritechnica 2023. Ses caractéristiques donnent le tournis. La motorisation est assurée par un bloc maison FTP Cursor C16 de 16 litres. La machine embarque une trémie de 20 000 litres et atteint une vitesse de déchargement de 210 l/s. Elle est conçue pour accepter des barres de coupe de 18,3 m, le jour où elles existeront. Sa grande particularité est le moteur monté longitudinalement, suivant l’angle d’inclinaison des deux rotors. Les deux rotors et la barre de coupe sont entraînés directement en ligne droite ou par un renvoi d’angle. Le nouveau caisson de nettoyage Twin Clean comprend deux dispositifs placés l’un derrière l’autre.

Deux nouvelles séries d’Axial-Flow

New Holland n’est pas la seule marque du groupe CNH à dévoiler de nouvelles moissonneuses-batteuses. Case IH offre ainsi un coup de jeune à ses deux gammes Axial-Flow 160 et 260. Pour la plus puissante, l’Axial-Flow 260, les évolutions concernent principalement l’électronique avec l’arrivée de deux terminaux et de la télématique.

L’Axial-Flow 160 a une actualité plus chargée, notamment parce qu’elle change de site de production. Elle sera désormais construite dans l’usine de Sorocaba au Brésil. Les principales innovations concernent les automatismes de réglage, avec l’arrivée notamment du dispositif Feed Rate. Des radars sont montés au-dessus des rabatteurs, sur un support repliable. Ils mesurent la hauteur, la densité et les conditions de la récolte afin d’ajuster les mesures du contrôleur de débit. Ces capteurs sont également capables d’analyser le profil de sol afin d’ajuster de façon précise la hauteur de la barre de coupe.

Case IH propose aussi un système de réglage automatique des organes de séparation et de nettoyage. Cette solution est basée sur une caméra multispectrale placée dans l’élévateur à grains. Enfin, le constructeur américain propose sur ses Axial-Flow un capteur de suivi de l’état des roulements.

Aides aux réglages

Claas a déjà automatisé l’ensemble des réglages de ses Lexion, depuis la barre de coupe jusqu’au broyeur. Sur Agritechnica, le constructeur allemand a présenté un dispositif de calibrage semi-automatique du contrôleur de perte de grain. Selon le niveau de pertes souhaité par l’agriculteur, le terminal Cemos Dialog calcule la sensibilité à régler pour le contrôleur de perte. Si l’objectif de perte évolue, par exemple pour terminer rapidement un champ avant la pluie, l’ordinateur de bord suggère automatiquement le nouveau réglage du capteur de perte.

Du côté des fabricants de composants, le canadien Bushel Plus a dévoilé un capteur de perte basé sur l’intelligence artificielle. Installé au bout du caisson, il permet de ne mesurer que les pertes au nettoyage et d’exclure les pertes au batteur et sur les secoueurs.

Assister la vidange

De son côté, John Deere assiste le chauffeur lors de la vidange de la trémie avec son dispositif Combine AutoUnload. Une caméra surveille le niveau de récolte dans la benne ou le transbordeur, et cartographie la forme du cône. La vidange peut alors être réalisée de façon uniforme dans la benne, en évitant de faire déborder la récolte et d’augmenter les pertes. Selon John Deere, cette technologie devient indispensable avec l’augmentation des débits de vidange.

Enfin, Agco se concentre sur la sécurité des moissonneuses-batteuses avec l’arrivée du Fendt VisionPlus. Cet ensemble de caméras est disposé sur les côtés de la machine et sur le porte-coupe.

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