Case IH Puma 260 AFS Connect : Case IH Puma 260 AFS Connect : solide sur ses fondamentaux

Le Puma intègre une cabine modernisée sur une base bien connue. De nombreuses solutions intéressantes sont cachées, en particulier pour la transmission.

Une évolution, pas une révolution. En devenant AFS Connect lors du Sima 2022, le Puma a reçu la cabine de dernière génération, mais conserve ses bases comme la transmission CVX. Le Puma 260 AFS Connect est le cousin germain du New Holland T7.300.Moteur : 6,7 l FPTPuissance maximale : 281 chEmpattement : 2,88 mPTAC : 15 tCapacité du relevage arrière : 10,4 tCabineNous déverrouillons la porte de la cabine avec style grâce à la clé électronique, semblable à celle d’une automobile. La cabine à quatre montants accueille un siège Grammer à dossier coulissant. Le cuir rouge des deux sièges apporte un peu de couleur à une cabine plutôt sobre. Toutes les commandes sont regroupées sur l’accoudoir et certaines sont dissimulées sous le repose-bras.Seuls les boutons pilotant l’éclairage, le guidage et le verrouillage de l’hydraulique prennent place dans le toit. Ici, pas de tableau de bord derrière le volant mais un écran de travail logé dans le montant avant droit qui regroupe l’essentiel des informations utiles. Un écran doté d’une bonne définition joue le rôle de tableau de bord dans le montant droit. (© Gutner) ErgonomieLe Puma joue la carte de la sobriété avec des commandes en grande majorité noires ou grises. Seules les touches orange et jaune dédiées au moteur et à la prise de force viennent égayer l’ensemble. A priori, aucun bouton n’est caché sauf qu’à l’usage, on se rend compte que le repose-bras coulisse vers l’avant et dissimule les commandes de ponts. Nous les avons cherchées un moment ! Toujours sur l’accoudoir, la molette de raccourci vers les fonctions de l’écran prend énormément de place et on aurait préféré avoir une commande comme le contrôle d’effort à cet endroit. De son côté, le joystick est bien conçu, très agréable à manipuler et propose des commandes bien placées. Quatre touches sont personnalisables sur ce joystick et quatre autres sont placées sur l’accoudoir. Elles sont toutes grisées, ce qui facilite leur repérage.La navigation dans le terminal a certes évolué par rapport à l’ancienne version mais elle demande toujours un très grand nombre de clics pour accéder aux réglages. La logique nous échappe parfois. Selon les fonctions recherchées, la molette de raccourci peut faire gagner du temps mais c’est plutôt en conservant l’écran de travail ouvert que l’on est le plus efficace. (© Gutner)   (© Gutner) MoteurLe Puma est motorisé par un bloc maison FPT de 6,7 litres. Il délivre 260 ch en puissance nominale et 281 ch en puissance maximale, auxquels il faut ajouter la surpuissance EPM de 20 ch avec certaines utilisations (prise de force, hydraulique ou vitesse supérieure à 17 km/h). L’accélérateur à main sort du lot puisque ce sont deux petites manettes qui jouent ce rôle. Celle de droite gère le régime moteur et fait office de butée haute tandis que celle de gauche est la butée basse. Deux régimes peuvent être mémorisés et activés sur l’accoudoir. Notre modèle reçoit le dispositif start/stop. Nous démarrons donc le tracteur avec un simple bouton. Autre particularité, deux commandes sur les ailes permettent d’activer un régime mémorisé et de couper le moteur depuis l’extérieur.TransmissionLe Puma est doté de la variation continue CVX, qui se pilote indifféremment à la pédale ou au joystick. Il est par défaut en mode automatique, même si un mode Manuel peut s’activer dans le terminal. Le joystick à la particularité de disposer d’une course fixe quand tous ses concurrents fonctionnent par impulsion. La boîte évolue dans trois plages, sélectionnées au moyen de la palette orange du joystick ou avec les touches + et — sur le levier en croix. Nous ajustons la vitesse cible de notre plage de travail au moyen de la molette orange située sous le pommeau. Il suffit alors de pousser le joystick en butée ou d’enfoncer la pédale pour atteindre cette allure. Plus la vitesse cible est faible, plus le joystick et la pédale sont précis. Ici, il n’y a pas de bouton pour mémoriser une vitesse, cette solution étant remplacée par la butée du joystick.L’agressivité se règle selon trois positions. Pour le superviseur de sous-régime, il faut jouer avec la position des deux petites manettes du régime moteur. Pour reproduire un mode Puissance, il faut mettre la butée haute à 80 % de sa course et la butée basse à mi-course, par exemple. Ce n’est pas évident et Case IH organise des formations pour ses clients sur ce sujet. Les seuls réglages à effectuer dans le terminal concernent les fonctions avancées. Case IH propose ainsi le Kick Down, qui met les pleins gaz quand on enfonce la pédale d’un coup, ainsi que la fonction arrêt rapide, qui stoppe le tracteur immédiatement, par exemple pour tasser l’ensilage. Cette dernière ne fonctionne pas au-dessus de 10 km/h. Enfin, une fonction permet de surmultiplier la vitesse à la pédale ponctuellement, une solution utile pour les fourrières. L’inversion du sens de marche s’effectue au volant, sur le joystick ou avec les deux touches du levier en croix. Le superviseur de sous-régime se présente sous la forme de ces deux manettes d’accélérateur à main. RelevageLe Puma propose des capacités de levage de 5,8 t à l’avant et 10,4 t à l’arrière. La montée et la descente des bras sont pilotées avec les deux mêmes boutons sur le joystick : il suffit d’activer la sécurité derrière le pommeau pour prendre le contrôle du relevage avant. C’est pratique et ergonomique. Le contrôle de la profondeur l’est beaucoup moins. Il se présente sous la forme de deux molettes horizontale concentriques. La plus petite adapte la profondeur du relevage avant, la plus grande est dédiée à l’arrière. Elles sont trop souples et le fonctionnement à plat n’est pas très intuitif. Chacune dispose néanmoins d’un repère pour mémoriser la position. Sous l’accoudoir, on découvre une molette qui sélectionne toutes les fonctions auxiliaires afin d’accéder rapidement à leur réglage sur l’écran et une seconde qui ajuste les valeurs. Ça semble une bonne idée mais dans la pratique, il est plus rapide d’utiliser directement le terminal, tellement cette molette est sensible. Sous le repose-bras, ces quatre molettes permettent de paramétrer les distributeurs et les relevages sans naviguer dans l’écran. HydrauliqueUn circuit de 170 l/min alimente un distributeur à l’avant et 4 à l’arrière. En cabine, ils sont pilotés par deux commandes non-proportionelles sur le joystick, quatre palettes en bout d’accoudoir et un levier en croix. L’affectation des distributeurs aux différentes commandes s’effectue dans le terminal, dans un menu spécifique.Les led des palettes changent de couleur en fonction du distributeur sélectionné, ce qui supprime le risque d’erreur. Il faut se rendre dans un second menu pour paramétrer le débit et la temporisation, qui s’ajustent dans les deux sens. Le Puma propose un intéressant dispositif d’apprentissage de la temporisation. En sélectionnant cet automatisme et en réalisant la manipulation à la main avec le distributeur, l’ordinateur de bord mémorise le temps et enregistre automatiquement la temporisation parfaite. La couleur des led sur les palettes des distributeurs change en fonction de leur affectation. Prise de forceNotre Puma propose les quatre régimes de prise de force, sélectionnés dans le terminal. L’automatisme s’engage sur l’accoudoir et la position des bras pour l’engagement et le désengagement s’ajuste dans le terminal.PontsLe blocage du différentiel et l’activation du pont avant disposent chacun de deux boutons, un pour activer le mode auto et l’autre pour le mode permanent. Le mode automatique est réglable, selon quatre angles de braquage des roues.MaintenanceLe radiateur situé à l’avant est monté sur des charnières et s’ouvre complètement. Derrière, se trouve un second radiateur qui lui est monté sur un système basculant vers le haut. Même si le premier radiateur est muni de deux poignées, son poids impose d’être proche pour avoir une parfaite prise en main et tout lever à fond. Mieux vaut donc ne pas avoir d’outil sur le relevage avant. Le compartiment situé du tracteur accueille une caisse à outils et un réservoir d’eau. (© P. Denis) Paul Denis, Louis Duval, Corinne Le Gall et Pierre Peeters Au déchaumage (© Gutner) Nous attelons notre scalpeur sans difficulté, en laissant toutefois la fonction de repliage de côté car il nous manque un distributeur, occupé avec le troisième point. En cabine, puisque les commandes hydrauliques sur le joystick ne sont pas proportionnelles, nous affectons l’ensemble des distributeurs sur les palettes en bout d’accoudoir. Nous les voyons changer de couleur au fur et à mesure de leur affectation. Nous sélectionnons la seconde plage de travail, réglons une vitesse cible de 10 km/h, poussons le joystick en butée et c’est parti ! Nous jouons avec les deux manettes de l’accélérateur à main jusqu’à stabiliser le régime moteur autour de 1 500 tr/min.Nous utilisons la fonction apprentissage pour paramétrer la temporisation d’un distributeur, une solution idéale pour obtenir le réglage optimal. En fourrière, nous reprenons le contrôle de la boîte avec la pédale. Comme elle est moins réactive que le joystick, nous utilisons la fonction Surmultiplication afin de maintenir un bon rendement. En revanche, comme il s’agit d’un joystick à course fixe, il faut le pousser pour accélérer en marche arrière, ce qui est contre-intuitif. Le menu de programmation des séquences de bout de champ n’est pas le plus convivial mais nous arrivons à nos fins, même si nous devons à nouveau paramétrer une temporisation, alors que le distributeur en possède déjà une. Le guidage est peu intuitif et s’engage avec un bouton du joystick. L’écran de travail affiché par défaut est très complet. La navigation s’effectue avec les onglets en bas de menu ou avec les icônes au sommet. Au transport (© Gutner) Sur la route, nous conduisons à la pédale. Avec cette solution, le tracteur agit tout seul pour le frein moteur. Ce dernier est efficace. Nous paramétrons le distributeur de l’essieu sur le joystick. Ces touches dédiées à deux distributeurs sont bien placées mais elles manquent un peu de profondeur d’appui. De plus elles possèdent toutes un pictogramme très similaire et sont placées très près de la commande de relevage. Nous ajustons très facilement la plage de vitesse avec l’interrupteur et la molette du joystick, pour gagner en précision. Nous avons ainsi limité notre plage de vitesse à 35 km/h. Notre vitesse instantanée s’affiche en bas de l’écran placé sur le montant droit. À haut régime, le Puma se montre un peu bruyant, mais le volume sonore reste raisonnable.PlusDistributeurs avec des led coloréesApprentissage automatique pour la temporisationFonctions avancées de la boîteMoinsPousser le joystick pour accélérer en arrièreSélecteur pour le réglage du relevageSuperviseur de sous régime peu intuitif

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